Le Puits des Mémoires
[MAJ] L’édition électronique est en fait déjà disponible (sur iBook / Kindle), à 12€ au lieu de 16€ en physique. A noter que l’iBook store propose toujours un extrait gratuit ; en l’occurrence presque 3 chapitres. Ca serait dommage de se priver !
Dans cet article, je vais vous parler du tome 1 du “Puits des Mémoires”, l’excellent roman d’heroic fantasy de mon ami Gabriel Katz. Mais avant ça je vais faire un petit voyage dans le temps…
Si vous n’avez que faire des mes états d’âme, passez directement à la section “Le livre” juste en dessous !
Les souvenirs :
Le Puits des Mémoires, c’est pour moi plus qu’un livre, c’est un retour aux racines de l’adolescence et de ce qui fait un peu ce que je suis aujourd’hui : le jeu de rôle. Je suis sûr que nous sommes nombreux dans ce cas ; à dix ou douze ans, nous découvrions, émerveillés, la première édition de Donjons et Dragons (la boite rouge), qui nous permettrait de vivre des aventures dont les générations précédentes ne pouvaient pas même rêver. Très vite, mes amis et moi sommes tombés amoureux de ce passe temps merveilleux, de ces scènes de théâtre étranges qui se jouaient dans notre imagination. Dés de toutes les couleurs, nombreux volumes de l’édition avancée (déjà en anglais pour avoir les tous derniers), innombrables “Livres dont vous êtes le héros”… D’autres jeux comme l’Appel de Cthulhu, Cyberpunk ou le français Mega… Lecture avide du magazine Casus Belli et retrouvailles du samedi à la boutique spécialisée du coin (l’Oeuf Cube pour les parisiens)… Ca rappelle sans doute des souvenirs à beaucoup d’entre vous.
Et puis nous nous sommes lié d’amitié avec un jeune homme dont l’imagination et le talent allaient transformer notre façon de jouer. Très vite, Gabriel s’est senti à l’étroit dans les règles et les descriptions des manuels achetés en magasin… Il était lui aussi un très grand fan de jeux de rôles, mais si ces derniers représentaient le pouvoir de l’imagination, pourquoi n’irait-on pas aller au bout du délire ? Adieu les règles que d’autres avaient décidé pour nous ! Oubliés les univers dont les descriptions étaient récitées comme une leçon de grammaire ! Gabriel voulait faire plus que gérer une histoire : il voulait créer un univers.
Et c’est ce qu’il a fait, avec nous pour l’accompagner, à de nombreuses reprises. Au fil du temps, les règles des jeux qu’il créait se sont vues réduites au stricte nécessaire, puisque tout se passait dans les descriptions et les décisions. L’important était le monde, les personnages, les joueurs et leurs choix. Nous avons tour à tour joué aux flics rebelles, fait virevolter nos vaisseaux spatiaux dans des galaxies lointaines, navigué la hiérarchie d’occultes sociétés secrètes, affronté les plus féroces barbares des terres communes, et vécu encore bien d’autres aventures incroyables.
L’une de ces aventures a commencé il y a cinq ou six ans, peut-être plus. Nous étions deux joueurs ce soir là, et nous reprenions le monde d’heroic fantasy créé quelques années auparavant, pour une nouvelle partie. Je vous laisserai découvrir les premières pages du livre pour savoir de quoi il en retournait, puisque ce sont ces aventures qui se retrouvent désormais édités dans cette trilogie, Le Puits des Mémoires, dont le premier volume vient de sortir.
Vous comprendrez que ce roman est pour moi un peu plus qu’un roman… Et que je suis donc d’autant plus fier de pouvoir dire qu’il est excellent !
Le livre :
Ceux qui me suivent depuis un moment savent que je ne suis pas du genre à me fourvoyer dans la promotion aveugle des choses qui ne me plaisent pas. Du coup, si le roman de Gabriel avait été mauvais, j’aurais tout de même été un peu emmerdé… Heureusement, il très bon. 🙂
Je l’ai fini en quelques jours, et au delà de toutes considération personnelle, je peux dire qu’il est assez rare de trouver dans la littérature d’héroic fantasy les qualités que j’ai trouvé dans ce livre. Voici quelques unes des raisons qui me font penser que ce livre vaut son pesant de brousoufs, et que les acheteurs ne seront pas déçus de leur investissement.
1) A tous les niveaux, le livre trouve le parfait équilibre.
Et en conséquence la lecture en est un vrai plaisir. Deux exemples :
D’une part, le rythme est totalement maîtrisé. Aucun chapitre n’est là pour faire du remplissage, et on ne s’emmerde à aucun moment. Toutes les quelques pages, on apprend quelque chose qui nous intrigue, qui nous étonne ou qui nous amuse… Du coup on en redemande, et on ne lâche pas le bouquin jusqu’à l’avoir fini. Il ne fait d’ailleurs “que” 400 pages, juste ce qu’il faut. Dans les classiques du genre, on navigue plutôt généralement dans les 600 à 800 pages, voir plus, et il y a souvent des passages un peu laborieux. Rien de tel ici.
D’autre part, il réussi à rester ancré dans l’heroic fantasy en évitant les poncifs du genre. Pas de nains qui détestent les elfes ou de gros dragon qui terrorise la population. Le monde part d’une base presque “normale”, et ajoute des petites touches de magie et de mystère parfaitement intégrées à un univers dont la mythologie et l’histoire se dévoilent peu à peu. Du coup, c’est vraiment un livre que tout le monde peut lire, même ceux qui ne sont pas fans du genre. Au même titre que l’excellent Game of Thrones par exemple.
2) Livre est vraiment “écrit”.
Gabriel est un véritable auteur (il a déjà beaucoup écrit, même si c’est la première fois qu’il le fait sous son nom), et il est aussi un vrai geek qui passe son temps entre jeux de rôle, jeux vidéos et films de genre. Un littéraire doublé d’un rôliste, c’est rare, et du coup le résultat est inatendu : le texte est un plaisir à lire, pas seulement pour l’aventure, mais aussi pour la langue. Les mots sont choisis, la langue est aussi châtiée que dans un classique, mais au lieu d’être soporifique ça éveille les sens, ça colore les pages et notre imagination.
3) On ne sait jamais ce qui vient.
Au delà de l’artifice classique de l’amnésie sur laquelle s’ouvre le livre, rien n’est attendu. Après quelques chapitres, on réalise qu’on n’a aucune idée de ce qui va arriver ; je mets d’ailleurs au défit le lecteur de deviner comment va évoluer l’histoire, qui ne suit aucun des schémas habituels. Que ce soit pour l’aventure elle-même ou pour ce qu’on apprend des protagonistes, on est toujours surpris et enthousiasmé par les petites pièces du puzzle qu’on glane chapitre après chapitre. C’est un qualité suffisamment rare pour être signalée, et qui vaut peut-être même à elle seule la lecture du livre.
Bref, vous l’aurez compris, j’ai beaucoup aimé ce premier volume (et je vous assure que ça n’était pas gagné). Pour info, j’en ai acheté deux (un pour moi et un pour mon père), et ma compagne l’a déjà fini aussi… Comme quoi, ça parle à tout le monde !
Je vous encourage donc vivement à passer par l’iBook ou le Kindle store, ou si vous aimez le vrai papier d’aller à la Fnac (en magasin ou sur Fnac.com), ou chez votre libraire du coin, ou sur Amazon, ou chez l’éditeur Scrineo, et à dépenser quelques sous pour acquérir ce livre. Je ne le fais pas seulement parce que c’est un pote qui l’a écrit ou parce qu’il y a un petit bout de moi dedans : je le fais surtout parce qu’il est vraiment vraiment bien et que vous vivrez les début d’une aventure excitante dont vous attendrez la suite avec impatience.
Pour ma part j’attends déjà le deuxième volume, Le Fils de la Lune, qui devrait sortir en Octobre. Enfin, moi je suis un privilégié : j’aurai peut-être le droit de le lire un peu en avance, si je demande gentiment. 🙂
Ah une dernière chose : les liens pour suivre Gabriel sur les réseaux sociaux : Facebook et Twitter. Soyez gentil avec lui, il débute ! Dites lui bonjour de ma part, et si vous lisez le livre dites lui ce que vous en aurez pensé, ça lui fera plaisir.